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Fin du 20e Concours d'agrégation des Sciences juridiques, politiques, économiques et de gestion (SJPEG)
Les rideaux sont tombés sur le 20e Concours d’Agrégation des Sciences juridiques, politiques, économiques et de gestion, organisé par le CAMES — en partenariat avec le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique du Bénin — à Cotonou du 4 au 17 novembre 2021. Sur 198 candidats, 77 enseignants-chercheurs ont obtenu le grade de Maître de conférences agrégé du CAMES, soit un taux de réussite de 38,89 %.
Lancé le 4 novembre dernier, le 20e Concours d’Agrégation des Sciences juridiques, politiques, économiques et de gestion (SJPEG) s’est achevé le mercredi 17 novembre 2021 au Palais des Congrès de Cotonou par la cérémonie de clôture, présidée par le Ministre d’État Abdoulaye BIO TCHANÉ.
Pour le Président du Comité Consultatif Général du CAMES, Professeur Maurice Aurélien SOSSO, la moisson finale reste particulièrement appréciable au regard du palmarès du Concours depuis sa création. Il faut noter que le plus fort taux de réussite enregistré par le CAMES depuis sa création était de 41,54 % obtenu à Ouagadougou en 2019. Il a souligné que les délibérations se sont déroulées dans le strict respect des principes d’objectivité, d’impartialité, d’honnêteté et d’intégrité comme prescrits par les textes réglementaires du CAMES.
Le Secrétaire Général du CAMES par intérim, Professeur Abou NAPON, a exprimé son infinie gratitude à l’endroit du Président de la République, Son Excellence Monsieur Patrice TALON, non seulement pour l’accueil de cette session, mais aussi pour le maintien de la place remarquable qu’occupe le Bénin dans l’espace CAMES, eu égard à l’organisation des activités académiques de l’institution.
Pour le Secrétaire Général par intérim du CAMES, le frémissement entamé depuis quelques sessions qui a connu son maximum en 2019 à Ouagadougou (41,54 %), porteur d’espoir, ne s’est malheureusement pas confirmé. Dans ce climat d’insatisfaction générale, il a dit que des actions fortes s’imposent, avec l’aide du Conseil des Ministres, pour ensemble diagnostiquer et apporter les solutions idoines par rapport aux résultats faibles et inconstants enregistrés, depuis 20 sessions. Après avoir félicité les lauréats, le Pr Abou NAPON a invité les candidats ayant malheureusement échoué à analyser froidement les causes de leur échec pour en tirer des leçons et anticiper l’avenir.
La Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Professeure Éléonore YAYI LADEKAN, a, quant à elle, rappelé aux lauréats que le concours d’agrégation est prioritairement destiné à répondre aux besoins du service public plutôt qu’à d’autres destinations privilégiées en fonction de leurs goûts. Selon la Ministre, en l’espace de cinquante ans, des acquis non négligeables ont été engrangés grâce aux efforts conjugués des uns et des autres qui étaient présents à cette cérémonie. Ces acquis sont perceptibles à travers l’éveil progressif des consciences, la floraison des enseignants de qualité. Toutefois, se dressent toujours d’énormes défis sur les résultats. Elle en appelle à la conscience collective sur la nécessité de quelques réformes pour pérenniser le Concours. Compte tenu de la faiblesse des résultats en sciences juridiques, politiques, économiques et de gestion, il serait sans doute préférable, selon elle, de revoir les stratégies avant que le mouvement n’affecte aussi sensiblement le concours d’agrégation de la médecine.
Pour le Ministre d’État Abdoulaye BIO TCHANÉ, Représentant du Président de la République, tout concours d’agrégation offre l’occasion de procéder à une réflexion sur l’état de la recherche scientifique et de l’enseignement supérieur dans la discipline concernée. Pour lui, il y a longtemps que le concours d’agrégation suscite les sarcasmes des uns et les fantasmes des autres. « Pourtant, je n’ai pas de doute, l’existence du concours d’agrégation améliore, en effet, la qualité de l’enseignement », a-t-il dit.
Mythifié, exalté, le Concours d’agrégation, pour le Ministre d’État Abdoulaye BIO TCHANÉ, n’en reste pas moins, avant tout, un concours, c’est-à-dire un exercice exigeant et éprouvant, pour les candidats comme pour le jury au demeurant. L’agrégation est un marathon, parsemé de multiples haies que sont la sous-admissibilité, l’admissibilité et enfin la si redoutée proclamation des résultats, après une fébrile attente.
« Le monde a besoin de la doctrine, d’une doctrine qui critique et montre les failles, qui systématise et qui propose, enfin d’une doctrine qui, invente et imagine. Mais plus que tout, nos États ont besoin de contributions doctrinales, non seulement de commentaires sur toutes les politiques publiques, mais aussi de réflexions présentant une vision d’ensemble, prospective, sous-tendue par des postulats clairement exprimés ; de contributions qui réinterprètent les transformations de la sphère juridique, politique, économique et de gestion, en questionnant les fondements et en proposant des innovations » s’est-il exprimé à l’endroit des lauréats de ce 20e Concours d’Agrégation avant de clôturer la cérémonie.
Autre source : https://www.gouv.bj/actualite/1554/
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