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40e session du Conseil des Ministres du CAMES : une cérémonie d’ouverture présidée par le Premier ministre du Niger, SEM. Ouhoumoudou MAHAMADOU
Le Premier Ministre nigérien, SEM Ouhoumoudou MAHAMADOU, a présidé le vendredi 26 mai 2023 la cérémonie officielle d’ouverture des travaux de la 40e Session du Conseil des Ministres du Conseil Africain et Malgache de l’Enseignement Supérieur (CAMES), qui s’est tenue au Centre international de conférences Mahatma Ghandi.
Cette cérémonie s’est déroulée en présence des ministres en charge de l’Enseignement supérieur et de la recherche de 14 pays membres sur les 19 que compte l’institution, ainsi que de nombreuses autres personnalités. Parmi elles figuraient les présidents des institutions de la République, des députés nationaux, des représentants des missions diplomatiques accréditées au Niger, ainsi que des enseignants-chercheurs et chercheurs.
En ouvrant ces travaux, le Premier Ministre Ouhoumoudou MAHAMADOU a d’abord adressé ses remerciements à l’ensemble des ministres en charge de l’enseignement supérieur et aux experts des États membres du CAMES qui, ont honoré le peuple nigérien en faisant le déplacement de Niamey.
L’idée de la création d’un Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES) est apparue en 1966, a indiqué le chef du gouvernement nigérien, c’est-à-dire aux premières années des indépendances, devant la nécessité pour les pays africains et Madagascar d’adapter leurs systèmes d’enseignement supérieur aux réalités africaines.
« Cette réforme a vu sa concrétisation à Niamey, au Niger, le 22 janvier 1968, il y a de cela cinquante-cinq ans, sous l’impulsion du président Diori Hamani et de ses pairs de l’espace francophone, avec la création du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES) », ajoute-t-il.
En créant le CAMES, « les pères fondateurs de nos États étaient convaincus que la complexité des données de l’équation de l’université africaine et malgache ne peut être cernée de près que par des efforts soutenus et permanents, à partir d’un office commun doté de tous les éléments susceptibles de faciliter l’approche des solutions, pour l’urgente construction des nouvelles nations », a poursuivi le Premier ministre.
Ainsi, le CAMES, comme on le constate, selon Ouhoumoudou, « est le fruit de cette vision élargie de l’Afrique, une Afrique intégrée dans tous les secteurs de la vie économique et sociale grâce à un enseignement supérieur de qualité et à une recherche scientifique adaptée pour booster le développement économique et social ».
Les objectifs fixés au CAMES à sa création par les pères fondateurs étaient nobles et demeurent toujours d’actualité. Conformément aux actes portant création et organisation de cette institution, ces pères fondateurs ont, en effet, chargé le CAMES d’une triple mission dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Comme centre de documentation, le CAMES devait constituer un service de données constamment tenues à jour sur la vie des établissements d’enseignement supérieur et de recherche.
Comme centre d’analyse et de réflexion, le CAMES devait être une structure de réflexion et d’élaboration de projets en matière de politique éducationnelle.
Comme structure d’harmonisation, de coordination et d’animation des échanges, le CAMES doit constituer un pool, un marché commun interafricain de l’esprit.
Après près de 55 ans d’existence, « j’apprécie à sa juste valeur la contribution notable du CAMES aux progrès scientifiques et économiques des pays membres, à travers la conception et la mise en œuvre d’initiatives qui ont contribué significativement à l’amélioration de la qualité de l’enseignement et à accroître l’attractivité des universités et des institutions africaines dans un environnement mondial très compétitif et ouvert » constate le Premier ministre.
Il a par ailleurs rappelé qu’au Niger, « notre attachement aux idéaux du CAMES et notre détermination constante à le soutenir dans ses actions, la convergence de vue que nous avons sur la question de l’éducation, du savoir et de l’excellence, à tous les niveaux du cursus scolaire, de la maternelle à l’université, guident nos actions en matière d’éducation dans le cadre du programme de renaissance acte 3, que le gouvernement met en œuvre depuis bientôt trois ans ».
Ouhoumoudou MAHAMADOU a enfin émis le souhait de voir « un CAMES ambitieux, répondant aux aspirations légitimes de nos États membres ; un CAMES qui remplit pleinement sa mission de service public, notamment les services rendus à la société à travers la production d’un capital humain de qualité et la mobilisation de compétences et d’expertises capables de transformer nos économies, de renforcer la résilience de nos communautés face au changement climatique, de contribuer à la gestion durable de nos ressources et d’améliorer la santé de nos populations ».
/ SML/ANP/197/mai 2023
Le Ministre de l’Enseignement supérieur et Universitaire de la République démocratique du Congo, SEM. Muhindo NZANGI BUTONDO, Président en exercice du Conseil des Ministres du CAMES, a soutenu que le CAMES est l’un des modèles d’organisation africaine qui a su fonctionner correctement et se pérenniser dans le temps.
« Des pionniers de notre Organisation jusqu’aux dirigeants actuels, il est important de souligner cette volonté constante d’agir dans l’intérêt de l’Organisation. C’est pourquoi je tiens à rappeler la nécessité pour nous d’adopter les principes et les valeurs portés par le CAMES », a-t-il ajouté.
« Pour assurer la renommée, le développement et la consolidation du CAMES, nous devons tous veiller à une bonne gouvernance administrative, financière, foncière et en termes de ressources humaines », a plaidé M.Muhindo NZANGI BUTONDO.
Le Président en exercice du Conseil des Ministres du CAMES a invité ses pairs à s’engager davantage en faveur du CAMES, tout en saluant l’initiative prise par le Secrétaire Général d’entreprendre un audit financier et organisationnel du CAMES. Les résultats de ces études devraient nous aider à envisager l’avenir du CAMES pour les 50 prochaines années. Selon SEM. Muhindo NZANGI BUTONDO, la crédibilité du CAMES passe inéluctablement par le respect des principes de transparence, d’équité, de non-discrimination et du respect des textes régissant l’Organisation.
« Grâce à la Commission Éthique et Déontologie, nous devons exercer une surveillance stratégique efficace à tous les niveaux en ce qui concerne les principes éthiques tels que l’objectivité, le respect de la dignité, la promotion des bonnes pratiques, et le cas échéant, l’application de sanctions positives ou négatives », a-til souligné.
« Le CAMES doit promouvoir les valeurs africaines de communauté de destin, d’intégration, de solidarité, de convivialité et de développement endogène. Nous avons tous l’obligation de renforcer et de valoriser ce CAMES que nous avons hérité des pères fondateurs, afin que nous puissions en être fiers et le transmettre aux générations futures », a conclu le Président en exercice du Conseil des Ministres du CAMES, SEM. Muhindo NZANGI BUTONDO.
Pour le Secrétaire Général du CAMES, le Pr Souleymane KONATÉ, la 40e session du Conseil des Ministres du CAMES se tient à un moment crucial de l’évolution de l’institution qui célèbre, cette année, ses 55 ans d’existence. Il a fait remarquer que cette session de Niamey « marquera sans aucun doute une étape décisive dans les efforts conjoints de nos Chefs d’État pour la construction d’un espace harmonisé d’enseignement supérieur et de recherche, capable de répondre aux préoccupations socio-économiques des États membres ».
Il a fait remarquer que cette session de Niamey « marquera sans aucun doute une étape décisive dans les efforts conjoints de nos Chefs d’État pour la construction d’un espace harmonisé d’enseignement supérieur et de recherche, capable de répondre aux préoccupations socio-économiques des États membres ».
« Le CAMES se trouve à un tournant important de son histoire. Il doit constamment innover pour relever les défis de plus en plus grands de ses États et favoriser le développement des synergies partenariales avec les autres institutions à vocation similaire, afin d’avoir un meilleur impact sur l’enseignement supérieur et la recherche dans notre espace. L’urgence des questions actuelles de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation dans notre Espace appelle à des réformes impératives, courageuses et éclairées dans le cadre de l’évaluation des enseignants-chercheurs et chercheurs, des offres de formation voire des institutions d’enseignement supérieur et de recherche elles-mêmes », a souligné le Pr Souleymane KONATÉ.
Le Secrétaire Général du CAMES a rappelé qu’après avoir pleinement joué son rôle d’institution académique régionale, fournissant des ressources humaines de qualité depuis plus d’un demi-siècle, le CAMES est aujourd’hui appelé à œuvrer pour une plus grande intégration des systèmes d’enseignement supérieur et de recherche et à participer à la formulation de solutions scientifiques pour résoudre les problèmes socio-économiques de ses États membres.
Le Pr Souleymane KONATÉ a réaffirmé son engagement à agir immédiatement, à travailler en synergie avec nos ministères de tutelle ainsi qu’avec le réseau des partenaires techniques et financiers du CAMES, présidé par l’UNESCO, afin de coconstruire et de rendre effectif notre projet pour le CAMES.
Pour conclure, il a tenu à renouveler ses remerciements et son engagement à travailler sans relâche dans l’accomplissement de la mission qui leur a été confiée, à lui-même et à ses collaborateurs, par le Conseil des Ministres, pour diriger le CAMES au cours des 5 prochaines années.
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